Personne Daniele Diório

Un texte sur un artiste, il ou elle, ne doit pas tomber dans la tentation d'être confondu avec un récit curriculaire. Si un récit de programme est utile dans un concours public au stade de l'examen du diplôme, il ne fait que brouiller tout élément de mystère qui semble plus pertinent lorsqu'il s'agit d'un artiste.

La modernité dans les arts visuels découle d'une certaine rupture avec l'académie, dans un mélange de rejet et de désir.

Les éléments curriculaires fonctionnaient comme un barrage qui endiguait les personnes autorisées à faire de l'art, les séparant des autres. L'art moderne a causé de graves fissures dans le barrage et il y a eu un débordement intense, qui même
sans être totale, elle a produit un aspect radicalement multipolaire dans la majeure partie de la pyramide qui soutient et légitime l'art contemporain.

Et tout cela n'est pas gratuit, car si d'une part la capacité de chacun à s'autoriser à faire de l'art est renforcée, cela provoque des désagréments, des défis ou une simple négligence chez les observateurs, ceux qui s'intéressent encore ou essaient de se connecter avec œuvres d'art.

La trajectoire de Daniele Diório se résume à ceci : un travail intérieur pérenne, avec quelques pics et vallées, pour s'autoriser à faire de l'art. Ces deux dernières années, cette autorisation interne s'est intensifiée et débordée, ce qui a permis à d'autres, en plus de ceux qui visitent son domicile, de voir ce qu'elle produit. Cela signifiait aussi que ce texte devait être écrit, avec la prétention de fonctionner comme une présentation, et peut-être qu'il a rempli son objectif si vous êtes toujours là. Ton rôle
est de fonctionner comme un bref cadre pour une personne de 38 ans, qui vit à São Paulo et qui a décidé, après de nombreuses années, de réaliser et d'exposer ses peintures.

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Daniele Diório